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Mayday ! (1973)
PROLOGUE
II faisait une chaleur infernale, et c’était un dimanche.
Dans la tour de contrôle de la base aérienne de Brady, l’opérateur alluma une
cigarette au mégot rougeoyant de la précédente, posa ses pieds nus sur le conditionneur
d’air portable, et attendit que quelque chose se passe.
Il s’ennuyait prodigieusement, et il y avait de
quoi. Le trafic aérien est plutôt réduit le dimanche. Il est même quasiment
nul. Les pilotes militaires et leur flotte volent rarement ce jour-là dans ce
qui s’appelle le Théâtre d’Opération Méditerranée, surtout depuis que ne couve
plus aucun conflit politique international. De temps à autre, un avion se pose
ou décolle, mais il s’agit le plus souvent d’un appareil transportant une
importante personnalité. L’appareil s’arrête un instant pour faire le plein,
avant de repartir aussitôt, emportant son passager vers une conférence en
Europe ou en Afrique.
Le contrôleur aérien examina, pour la dixième fois
depuis qu’il avait pris son service, le grand tableau des plans de vol. Il n’y
avait aucun départ, et la seule indication d’arrivée prévue était à 16 heures
30, soit quelque cinq heures plus tard.
L’homme était jeune, une petite vingtaine d’années,
et son teint contredisait de manière frappante l’opinion qui veut que les
blonds ne bronzent pas facilement. Partout où sa peau était visible, elle était
d’un brun de noix contrastant avec ses cheveux blond platine. Les quatre galons
sur sa manche lui donnaient le grade de sergent d’État-Major et, malgré la
température qui frôlait les trente-cinq degrés, les aisselles de son uniforme
kaki n’arboraient pas la moindre tache de sueur. Le col de sa chemise était
ouvert, et il ne portait pas de cravate, léger laisser-aller d’ordinaire
autorisé aux agents de l’Armée de l’Air travaillant sous un climat chaud.
Il se pencha en avant, et régla les déflecteurs du
conditionneur pour que l’air froid lui remonte le long des jambes. Cette
nouvelle position parut le satisfaire, et il sourit en sentant le picotement
rafraîchissant. Ensuite, les mains derrière la tête, il se mit à observer le
plafond métallique.
Le souvenir de Minneapolis et des majorettes
paradant dans Nicollet Avenue lui traversa l’esprit. Il fit une fois de plus le
compte des cinquante-cinq jours qu’il lui restait à tirer ici avant d’être
renvoyé aux États-Unis. À la fin de chaque jour, il le rayait cérémonieusement
d’une croix sur le petit agenda qu’il trimballait dans sa poche de poitrine.
En bâillant pour la vingtième fois peut-être, il
s’empara de la paire de jumelles qui se trouvait sur l’appui de fenêtre, et
examina la flottille d’appareils rangés sur la piste d’asphalte sombre qui
s’étendait au bas de la tour de contrôle.
La piste se trouvait sur l’île de Thasos, dans le
nord de la Mer Egée. L’île était séparée de la Macédoine grecque par une bande
de 25 kilomètres
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