Lire ebooks par: André Gide

LES NOURRITURES TERRESTRES
* Il était là, contre moi ; je sentais aux battements de son cœur que c’était une créature vivante, et la chaleur de son petit corps me brûlait. Il dormait contre mon épaule ; je l’entendais respirer. J’étais gêné par la tiédeur de son haleine, mais je ne bougeais point d... Puis...
L'École des femmes, suivi de Robert et de Geneviève
Vous avez jugé bon de livrer au public le journal intime d’une femme, journal que celle-ci n’aurait jamais consenti d’écrire si elle eût pu se douter du sort qui lui serait fait un jour. La mode est aux confessions ; aux révélations indiscrètes, sans souci du préjudice matériel ou moral que ces indi... Puis...
Paludes
 Tenir un agenda ; écrire pour chaque jour ce que je devrai faire dans la semaine, c’est diriger sagement ses heures. On décide ses actions soi-même, on est sûr, les ayant résolues d’avance et sans gêne, de ne point dépendre chaque matin de l’atmosphère. Dans mon agenda j... Puis...
De l’autre côté de l’Enfer. Fort-Archambault, marche de l’Islam, où, par-delà la barbarie, on prend contact avec une autre civilisation, une autre culture. Culture bien rudimentaire encore sans doute, mais apportant déjà raffinement, le sentiment de la noblesse et de la hiérarchie,... Puis...
LA PORTE ÉTROITE
Ainsi que je me l’étais promis, je lui écrivais très longuement chaque dimanche : les autres jours, me tenant à l’écart de mes camarades et ne fréquentant guère qu’Abel, je vivais avec la pensée d’Alissa et couvrais mes livres favoris d’indications à son usage, sou... Puis...
LES NOUVELLES NOURRITURES TERRESTRES
Tout ce que tu résignes en toi prendra vie. Tout ce qui cherche à s’affirmer se nie ; tout ce qui se renonce s’affirme. La possession parfaite ne se prouve que par le don. Tout ce que tu ne sais pas donner te possède. Sans sacrifice il n’est pas de résurrection. Rien ne s&rsqu... Puis...
Les Faux-monnayeurs
– Suis-je en retard ? dit celui-ci, qui s’avançait timidement et presque sur la pointe des pieds. Il avait gardé à la main son chapeau, que Robert lui prit. – Posez donc ça. Mettez-vous à votre aise. Tenez ; dans ce fauteuil, je crois que vous ne serez pas trop mal. Pas en retard du tout, si j’en ju... Puis...