Danger De Mort

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Auteur: Ruth Rendell

Danger De Mort
de la fac, dans une résidence pour étudiants, ou que trois autres filles auraient besoin d'une quatrième pour une colocation.
    " Un appartement pour toi toute seule, s'était extasiée ma mère, et dans un beau quartier avec ça ! "
    Alors m'est venue en tête cette image de rangées de maisons en faux Tudor, rayées de blanc et de noir comme un troupeau de zèbres, avec de la pelouse sur le jardin côté rue, variété d'herbe des pampas, et une Audi rangée devant le garage. Daniel et moi, on en avait vu plein, quand on sillonnait les rocades sur sa vieille Motoguzzi. Notre Londres à nous, c'était celui des lointaines banlieues, Waltham Cross et Barnet, Colindale et Edgware, Uxbridge, Richmond et Purley. On comptait les pylônes et on prenait des photos de ces clôtures en fil de fer barbelé tout hérissées qui entouraient les piliers.
    On n'avait jamais eu l'occasion de pousser aussi loin que Maida Vale, ni entendu parler de Little Venice. Mais quand même, je m'imaginais qu'un "
    beau quartier ", ça signifiait au moins qu'il n'y aurait que des maisons, comme chez nous.
    Comment Max, là-bas, pouvait-il habiter un appartement, ça me dépassait.
    Pour moi, un appartement, c'était forcément dans un immeuble, et il y en avait plein, le long de la rocade circulaire nord aussi, de ces grands b
    ‚timents interminables couleur moutarde avec leur nom inscrit en lettres noires ou argentées : Ferndeam Court, Summerhill, Brook House. Si bien que, lorsque je suis arrivée sur place, cet après-midi-là, je ne m'attendais pas à pareille découverte.
    Mon père avait bien eu l'intention de m'y conduire. C'est le geste des parents, le jour o˘ leurs enfants entrent en faculté et partent habiter ailleurs. J'en ai assez vu pour le savoir. Ils bourrent le coffre et tout l'arrière de la voiture de vêtements, d'équipements de sport, de livres, de CD, plus la radio, et parfois un ordinateur, sans oublier le panier de provisions, bien s˚r. C'est un moment de bonheur, un tournant dans une vie, et c'est le papa qui prend le volant tandis que la maman reste. La maman est en larmes, mais elle a le sourire, elle lance un " Bonne chance " et, à
    l'instant du départ, fait promettre à sa fille de téléphoner dès qu'elle sera installée, et de ne pas oublier le poulet froid et le cake maison dans le panier. Mon départ de chez moi ne s'est pas passé comme ça. Je ne me serais pas attendue à ce genre d'effusion de leur part, et puis je ne m'étais jamais beaucoup fiée aux promesses de mon père. En fait, la voiture était partie en révision la veille, et le garagiste avait téléphoné pour prévenir qu'il préférait la garder un jour de plus, histoire de vérifier les circuits électriques.
    Pour papa, à mon avis, c'était une aubaine - s'il n'avait pas tout manigancé lui-même. quoi qu'il en soit, mes parents m'ont expliqué qu'on n'y pouvait rien, que je devrais me débrouiller par le train.
    Du coup, je suis partie à peu près dans le

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